vendredi 21 septembre 2012

Pourquoi l'argent est si rare ?



Voici une expression partagée, ces derniers temps, par des Ivoiriens : «L’argent ne circule pas ! » Les agents de change en parlent. Les fonctionnaires et salariés du privé qui, déjà le premier de chaque mois, sont nombreux à demander à leur banque une avance sur salaire, aussi ! Les commerçants et chauffeurs de taxi ont le même refrain. Mais pourquoi l’argent ne circule-t-il pas ? Question de fond que voici ! En fait, la circulation monétaire est le reflet de l’intensité de l’activité économique nationale, de la création de la richesse abondante par la bonne tenue des affaires, ainsi que de la décision des agents économiques, c’est-à-dire les ménages, les entreprises et même l’Etat d’investir, de dépenser. Si depuis la fin de la crise post-électorale, l’Etat a lancé de grands travaux infrastructurels en y injectant ainsi des centaines de milliards de francs Cfa, et créant par ce biais des emplois liés à la durée des travaux (donc des emplois à durée déterminée) tout en tirant la croissance économique par le haut (taux projeté à 8% d’ici à la fin 2012 par le gouvernement ivoirien), les entreprises, elles, sont encore timides dans leur décision d’investir massivement et durablement. Quoiqu’elles en ressentent la nécessité.
Or, l’investissement privé, comme l’affirment les économistes et spécialistes des questions du développement, est le vrai moteur de la croissance économique et le vecteur du développement social et économique. Malheureusement, certains opérateurs économiques (déjà présents ou ceux qui prospectent actuellement les opportunités d’investissement en Côte d’Ivoire), encore tétanisés par un passé récent marqué par des crises militaro-politiques qui ont fragilisé leurs actifs, attendent de voir l’horizon sécuritaire et politique s’éclairer davantage avant de s’engager à fond dans ce pays qui leur offre, en vérité, les meilleures opportunités et qui se présente comme le véritable hub d’affaires en Afrique de l’ouest. Cet attentisme privé influe négativement sur la création d’emplois durables dans un contexte marqué déjà par des licenciements de travailleurs du fait des crises susmentionnés ayant frappé de plein fouet les milieux d’affaires.
Quant aux ménages, pour ceux qui ont perdu emplois et commerces, ils ne peuvent plus s’offrir le train de vie d’antan! Ils vivent aux minima. Ils survivent pour nombre d’entre eux. Pour ceux d’entre eux qui peut considérer encore comme fortunés, ils limitent leurs dépenses par mesure de prudence dans un environnement marqué, hélas, par des annonces répétitives de projets de déstabilisation du pays. Vous avez dit rareté des sous ? En voici quelques raisons.      
Gooré Bi Hué



mercredi 19 septembre 2012

Automobile, visite technique


 Côte d’Ivoire: classée au 5ème rang mondial
Combien de véhicules ont-ils passé leur visite technique en 2011 ? Selon les statistiques de la direction générale de la société ivoirienne de contrôles techniques automobiles et industriels (Sicta), au total 360 054 véhicules (sur 500 000 environ), toutes catégories confondues, qui se sont soumis à cette obligation de la loi ivoirienne. Par comparaison à l’année 2010 où on a atteint 348 704 véhicules ayant leur visa technique, M. Ya Kouassi Emile, DG de cette société indique qu’on enregistre une hausse de 3,25% en 2011. Mais quand on remonte à 2008-2009 où le nombre de visite technique plafonnait à 315 000 véhicules en moyenne (soit 70% du parc automobile national, la croissance du contrôle technique est de plus de 12,5%.
L’analyse de la statistique 2011 révèle que 267 407 véhicules inspectés ont réussi au premier passage au test de fiabilité technique et obtenu en conséquence le récépissé de visite technique. A contrario, 92 647 véhicules ont dû échouer au moins une fois avant d’obtenir le précieux sésame attestant le respect de la sécurité routière et de la protection de l’environnement.
Le contrôle technique automobile, plus connu sous le générique visite technique, est un service public concédé par l’Etat de Côte d’Ivoire à la Sicta, une filiale du groupe SGS qui est leader mondial dans les domaines de l’inspection et de la certification. L’histoire de ce concessionnaire du service public portant contrôle technique des véhicules en circulation sur le territoire de la République de Côte d’Ivoire remonte à 1974. Outre ce service concédé par l’Etat ivoirien, sa mission s’étend à la promotion de la règlementation en vigueur, c’est-à-dire le respect de la législation automobile tel que stipulé par le décret n°64-212 du 26 mai 1964. Leader du contrôle technique automobile en Afrique, la Sicta procède, chaque année, au contrôle technique d’au moins 315 000 véhicules, ce qui représente environ 70% du parc automobile national. Mais au cours des deux dernières années, ce taux de a progressé grâce à la rénovation des équipements, totalement informatisés et automatisés désormais, mais aussi et surtout du fait de la sensibilisation des automobilistes à la nécessité de faire leur visite technique ; car la vie qu’ils sauvent en roulant dans des véhicules techniquement au point peut aussi être la leur !
De modernisation, la filiale du groupe SGS, a mobilisé depuis 2010, plus de 2 milliards de francs CFA pour informatiser et automatiser ses stations de contrôle installées sur l’ensemble du territoire ivoirien. C’est ainsi que celles d’Abatta dans la commune de Bingerville, de Yopougon, d’Aboisso, de Yamoussoukro, de Vridi ont déjà basculé dans le nouveau système doté d’appareils eurosystèmes de dernière génération qui a la caractéristique de minimiser le temps de la visite technique automobile, l’intervention humaine et d’accroître la fiabilité du service. Il en est de même de la nouvelle station réservée exclusivement aux concessionnaires automobile construite dans la commune de Marcory et qui a été inaugurée le 3 juin 2012 en présence du vice-président mondial du groupe suisse SGS, Fred Herren. Cette station des concessionnaires qui offre en plus de la visite technique, la sécurisation des récépissés ww, va traiter rapidement les véhicules neufs mais également des véhicules en leasing.
La Côte d’Ivoire est en avant-garde des innovations techniques et technologiques intervenues dans l’activité de contrôle technique automobile. A preuve, la société ivoirienne de contrôles techniques automobiles et industriels occupe depuis 2011, le 5ème rang mondial des filiales du groupe SGS opérant dans le domaine de contrôle technique automobile, dans 46 pays d’implantation à travers le monde, en termes de volumes de contrôle.
Elle est devancée, dans ce classement, par l’Espagne, la France, les Etats-Unis et l’Argentine, mais surclasse l’Angleterre.
Goore Bi Hué

Employé domestique


Voici le projet du décret qui va tout bouleverser !

Le ministère d’Etat, ministère de l’Emploi, des Affaires sociales et de la Solidarité a sur son calepin, un projet de communication devant aboutir à la prise d’un décret présidentiel portant réglementation du travail décent pour les travailleurs domestiques, c’est-à-dire les personnels domestiques (servantes et boys). Ce projet qui a requis l’avis de la Commission des affaires sociales de la Cgeci (Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire) ainsi que celui des centrales syndicales comme l’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (Ugtci), s’appuie sur la loi n° 1995 du 12 janvier 1995 portant code du travail et décrets attenants, et la loi n° 2010-10 du 30 septembre 2010 portant interdiction de la traite et des pires formes de travail des enfants. Ce projet de décret qui atterrira très prochainement sur le bureau du Conseil des ministres, vise en son article 1 à règlementer spécifiquement le travail domestique afin de permettre aux travailleurs domestiques de jouir pleinement de leurs droits.

Sauf disposition contraire des conventions internationales ratifiées et des dispositions législatives et réglementaires, les normes du travail s'appliquent à tous les travailleurs ou travailleuses domestiques. Mieux, ce projet de décret définit le terme de travailleur domestique ou employé domestique. Il s’agit de « toute personne de genre féminin ou masculin, attachée au service du foyer, quels que soient le mode et la périodicité de la rétribution, et occupé aux travaux de la maison d'une façon habituelle par un ou plusieurs employeurs, ne poursuivant pas, au moyen de ces travaux des fins lucratives » (article 2). Il souligne que, «le personnel intermittent, embauché pour une durée réduite ne dépassant pas vingt heures par semaine, ne relève pas du présent décret et demeure régi par les seules stipulations des partie ». Il indique en son article 6, qu’il est interdit de recruter ou de placer dans un ménage privé toute personne âgée de moins de 16 ans comme travailleur domestique. Pour les personnes âgées de plus de seize ans et de moins de dix-huit ans, le recrutement ou le placement ne peut avoir lieu sans l'assistance ou l'autorisation de leurs père et mère ou de leur représentant légal. Toutefois, l'alinéa précédent ne s'applique pas aux jeunes travailleurs âgés de moins de dix-huit ans qui ont atteint l'âge minimum d'admission à l'emploi et qui ont reçu une formation qualifiante dans le cadre d'un établissement d'enseignement technique ou professionnel.
Par ailleurs, le projet détermine le contenu du contrat de travail qui s’impose. En effet, indique-t-on dans l’article 7 que «le contrat de travail domestique est passé librement et sous réserve de dispositions du Code du Travail ». Il est conclu dans les formes qu'il convient aux parties contractantes d'adopter.

Contenu du travail domestique

Lorsqu'il est écrit, le contrat de travail du travailleur domestique doit contenir obligatoirement les mentions suivantes:
a) le nom et l'adresse de l'employeur et du travailleur; b) l'adresse du ou des lieux de travail habituels;
c) la date de commencement de l'emploi et, si le contrat est d'une durée déterminée, sa durée;
d) le type de travail à effectuer, par une description complète des tâches;
e) la rémunération, son mode de calcul et la périodicité des paiements;
f) la durée hebdomadaire de travail et sa répartition journalière;
g) les périodes de repos journalier et hebdomadaire; h) la fourniture de nourriture et d'un logement, et sa valeur monétaire, le cas échéant, la description de tout logement fourni, indique cet article.

Le projet interdit par ailleurs (article 15) le travail de nuit pour les jeunes travailleurs domestiques âgés de moins de dix-huit ans et aux femmes enceintes domestiques. Pendant la période allant de 18 heures à 6 heures du matin, les jeunes travailleurs ne  peuvent être occupés à un travail domestique. Toutefois, en raison de la nature particulière du travail domestique, des dérogations peuvent être accordées par l'inspecteur du travail pour permettre l'occupation des jeunes travailleurs logés chez l'employeur ou ayant reçu une formation professionnelle adaptée, lorsque cela s'avère nécessaire, profitable  et sans danger pour la santé des intéressés. Pour tenir compte des usages et coutumes, la période de commencement du travail de nuit peut être avancée à une heure inférieure à 21 heures.
Comme on peut le noter, nombreux sont sans aucun doute des foyers qui agissent contrairement aux dispositions en préparation. C’est le lieu de se préparer à se conformer aux nouvelles dispositions à venir, lesquelles prévoient une déclaration du travailleur domestique à l'institution de prévoyance sociale, en l’occurrence la CNPS et que son employeur paie ses cotisations sociales et le déclare également à l’inspection du travail.

Que dit l’Article 21
La durée journalière de travail de 10 heures au maximum peut être répartie en tranches horaires suivant l'accord entre l'employeur et le travailleur domestique. A défaut d'accord préalable écrit entre les parties, la durée de travail pour les travailleurs logés chez l'employeur, est répartie comme suit:
• Première tranche: entre 6h00 et 08h00;
• Deuxième tranche: entre 10h00 et 12h00 ;
• Troisième tranche: entre 14h00 et 20h00;
Pour les jeunes travailleurs d'un âge inférieur à 18 ans et supérieur à 14 ans et les autres travailleurs domestiques, qui ne résident pas chez l'employeur, la durée hebdomadaire du travail est de 45 heures au maximum, équivalent à 40 heures de travail effectif.

Que dit l’Article 28
Lorsque le logement et la nourriture sont accordés par l’employeur, leur valeur peut être déduite des salaires. La valeur numéraire des avantages en nature est fixée suivant l'accord des parties et ne peut être supérieure à 20% du salaire mensuel. A défaut d'évaluation faite d'accord partie, la valeur en numéraire est fixée conformément aux dispositions réglementaires antérieures relatives aux valeurs maxima de remboursement du logement et de la ration journalière de vivres. Le montant de la retenue est fixé comme suit:
- Pour la nourriture: Smig horaire x 2,5 x 26 par mois;
- Pour le logement: Smig horaire x 0,5 x 26 par mois.
Seuls peuvent être payés en nature, la nourriture et le logement, à l'exclusion des prestations en nature directement liées à la l'exercice des fonctions, telles que les uniformes, les outils ou les équipements de protection. Lorsque le travailleur domestique est logé dans des conditions inférieures, aucune retenue ne pourra être effectuée pour le logement.

mardi 18 septembre 2012

Investissement

  
Le suivi des investisseurs, une faiblesse à combler 

Devenir le hub du business en Afrique de l’Ouest, voire de l’ensemble du continent noir. Telle est l’ambition que nourrit de la Côte d’Ivoire. La création par l’Etat ivoirien du Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (Cepici) s’inscrit dans cette vision prospective. Mais à côté de cette institution étatique de promotion économique, de rares jeunes opérateurs économiques du pays s’illustrent ces dernières années, sur financement propre, dans la promotion de la destination Côte d’Ivoire auprès des investisseurs étrangers en quête d’opportunités d’affaires. C’est le cas de Maître Pierre Koffi Djemis, directeur général de PKD Conseil, un cabinet juridique d’affaires internationales. Ce jeune franco-ivoirien, titulaire d’un Dess de droit et pratique des affaires internationales obtenu à l’université de Nice-Sophia Antipolis (France), et d’un Certificat d’aptitude à la profession d’avocat (Capa) de l’Université d’Abidjan, travaille depuis quatre ans à renforcer l’axe Afrique-Asie, avec un accent particulier sur la mobilisation des hommes d’affaires chinois pour venir investir en Côte d’Ivoire. Dans ce sens, il a organisé, successivement,  quatre grands forums économiques à Shanghai, en Chine. Il a invité des majors de l’économie ivoirienne, notamment le Cepici, et des entreprises publiques et privées, (Port Autonome d’Abidjan, Petroci, Gestoci, SMB, Sopié, etc.) respectivement en 2008, 2009,  2010 et 2012.  «Dans le cadre des actions de promotion de la Côte d’Ivoire en Asie, j’ai décidé d’œuvrer en tant que conseil en stratégie de développement pour protéger les intérêts des entreprises ivoiriennes dans le cadre de la négociation avec les entreprises chinoises », explique Pierre Djemis, patron de PKD conseil. Mais Djemis n’agit pas au hasard, il bénéficie de la confiance du Bureau Economique  chinois en Côte d’Ivoire pour être un conseil officieux sur les stratégies de pénétration des opérateurs économiques étrangers en terre ivoirienne. Son cabinet est, en outre, conseil juridique des ambassades de France, d’Allemagne et de Suisse en Côte d’Ivoire en matière d’expertise en immigration des chancelleries étrangères.
Ayant acquis de riches expériences professionnelles au sein de prestigieux cabinets spécialisés en droit des affaires internationales où il a eu à travailler, et ayant développé en Afrique, en Asie et en Europe des réseaux institutionnels et privés fiables, Pierre Djemis entend être utile à la Côte d’Ivoire qui abrite le siège de son cabinet, depuis 2004, date de création.  Dans son plan stratégique, la promotion et le développement des relations d’affaires entre l’Afrique, l’Asie et l’Amérique (Etats-Unis et les autres Amériques) ne se feront pas au détriment des relations de coopération économiques et commerciales traditionnelles. Bien au contraire, il œuvre également à consolider ces relations existant déjà entre l’Afrique et l’Europe et en particulier avec la France.    
Sa vision pour la promotion de nouveaux axes de développement des affaires l’a conduit à ouvrir, en 2010, un cabinet conseil à Houston (Texas), aux Etats-Unis d’Amérique, dénommé PKD Consulting Houston. Et ce, après l’ouverture de PKD Consulting Shanghai, en 2006, à Shanghai, en  Chine. Pour le DG de PKD Conseil, «la Côte d’Ivoire doit certes continuer à approfondir ses relations traditionnelles avec l’Europe, mais nous pensons que le pays peut aussi regarder vers d’autres pays africains, asiatiques et notamment la Chine, et vers les Etats-Unis d’Amérique. Ce que nous appelons nos actions stratégiques vers les 3A » (Asie-Afrique-Amérique). 
Pour la Chine, tout le monde en convient dit-il, «elle est un géant économique, aujourd’hui, qu’on ne peut négliger». Pour lui, la Côte d’Ivoire qui est en quête d’investisseurs potentiels et de débouchés pour ses produits, ne devrait pas négliger ces axes (3A) formant une sorte de triangulaire. Pierre Djemis propose une coopération tripartite Afrique-Asie-Europe en général, et Chine-Côte d’Ivoire-France en particulièrement, notamment sur certains projets d’infrastructures économiques où les compétences de la France et de la Chine peuvent être complémentaires et non concurrentielles.
Pour aider l’économie ivoirienne à s’ouvrir au monde d’affaires américain, Pierre Djemis, via la filiale de Houston de son cabinet, a organisé en 2010, un important forum économique auquel ont participé les entreprises du secteur minier, énergétique de Côte d’Ivoire (ANARE, GESTOCI, SOPIE, ANARE) et bien d’autres grands secteurs de l’économie ivoirienne. De grosses sociétés américaines comme le Port de Houston (dans l’Etat de Texas) ont participé à ce forum économique axé essentiellement sur les matières premières.  «Lors de ce forum, nous avons fait la promotion des projets énergétiques, pétroliers, miniers et des grands projets d’infrastructures économiques des entreprises ivoiriennes telles que Gestoci, Sopie, Anaré, Port autonome d’Abidjan », précise-t-il et avons obtenu la volonté du Port de Houston de collaborer avec le Port de San-Pedro et d’Abidjan mais il n’y a pas eu de suite hélas !
Toutes les rencontres d’affaires qu’il a organisées ont été couronnées de succès, dont le plus récent est la participation financière et technique des opérateurs chinois à la construction de la Centrale de Soubré par Sinohydro et cette entreprise chinoise a participé au forum en Chine organisé par Me Pierre DJEMIS en 2010 pour expliquer les blocages aux autorités ivoiriennes. Par ailleurs, «nous avons trouvé des partenaires techniques chinois pour la Gestoci en matière de stockage et de gestion des produits pétroliers, et nous avons élaboré un plan de travail avec le Port d’Abidjan et celui du Port de, hélas pas de suivi Shanghai ». Mais ce qui manque au chainon de la promotion économique de la Côte d’Ivoire à l’extérieur, au dire de Maître Pierre Koffi Djemis, c’est le suivi des acquis, notamment «le suivi et l’accompagnement juridique de la plupart des investissements obtenus». Cet avocat de formation pense que la Côte d’Ivoire et l’ensemble des pays africains qui traitent avec les investisseurs privés étrangers doivent se faire accompagner par des spécialistes en droit  en des affaires internationales pour écarter les investisseurs peu crédibles, non protecteurs des intérêts vitaux du pays et/ou des citoyens, non respectueux des normes environnementales et peu économiquement, financièrement et socialement rentables pour l’Etat.
Tout en apportant son expertise juridique aux entreprises asiatiques, et particulièrement chinoises, assistant et accompagnant ses clients africains et américains  dans les missions de prospections des marchés prometteurs en Afrique ou en Amérique, Maître Pierre K. Djemis se dit prêt à apporter son expertise juridique aux entreprises étatiques, privées ou à l’Etat de Côte d’Ivoire lors des négociations dans les domaines agricoles, pétrolier, énergétique créateur d’emplois pour les jeunes ivoiriens. Les nombreux investissements réalisés à Shanghai et à Houston pour ouvrir ses bureaux démontrent et traduisent éloquemment cette volonté d’accompagnement des projets des entreprises étatiques et de suivi d’Etats. La Côte d’Ivoire qui a la chance d’abriter cette expertise devrait en tirer profit. L’ambition que nourrit le Chef de l’Etat ivoirien de faire de ce pays, une nation émergente à l’horizon 2020 le demande. Car, cet objectif ne sera atteint qu’en conjuguons investissements privés et publics et à utiliser la matière grise de ces « enfants prodigues ».
GOORE Bi Hué