mercredi 17 octobre 2012

Forum des affaires


Du gagnang-gagnant franco-ivoirien, mais…

Le premier forum des affaires franco-ivoirien s'est tenu du 15 au 17 octobre à Abidjan (même si il a dû fermé ses portes plutôt que prévu). Occasion pour 125 entreprises françaises d’explorer les possibilités 
de «déploiement» en Côte d’Ivoire, pays considéré comme le marché le plus porteur de la zone Uemoa, et même de l’Afrique de l’Ouest. Et ce, à cause de ses potentialités économiques, du pouvoir d’achat des ménages relativement élevé comparé aux autres pays de cette zone, quoique fortement effrité ces temps-ci à l’épreuve des crises successives, ainsi que de ses infrastructures économiques (routes, ports, aéroports, etc.) de qualité nettement au-dessus des standards minima mondiaux requis.
Si dans une Europe en plein doute sur son propre avenir du fait de la forte crise de la dette et des finances publiques, et qui se traduit par des fermetures d’entreprises en France, en Espagne et dans bien d’autres pays de cet espace, un tel forum peut constituer une chance de survie des investisseurs français, il n’en demeure pas moins vrai que pour les opérateurs économiques ivoiriens, il y a là de nouvelles opportunités de partenariat à saisir, des contacts à nouer avec leurs homologues français nantis de maîtrise technique et technologique dans bien des domaines.
Pour le pays, ce serait un avantage comparatif certain d’accueillir sur son sol qui compte, déjà, de grandes, petites et moyennes entreprises françaises, d’autres qui viendraient participer à son émergence en accroissant sa capacité productive, technique et technologique. En outre, le développement des affaires qui en résulterait aura une incidence positive sur les ressources budgétaires de l’Etat ivoirien, puisque les quelques 650 sociétés françaises déjà répertoriées à la Chambre ivoirienne de Commerce et d’Industrie, participent, à elles seules, pour 50% aux recettes fiscales de la Côte d’Ivoire. Nous sommes donc, ici, dans un partenariat gagant-gagnant. Sauf que l'organisation de ce forum n'a pas, semble-t-il, été à la hauteur des attentes.   Pire, les attaques des positions des forces républicaines de Côte d'Ivoire et du site stratégique qu'est la Centrale thermique d'Azito qui alimente la capitale économique ivoirienne en électricité, sont venues, hélas, montré aux prospecteurs d'opportunités que l'environnement des affaires demeure encore précaire pour rassurer les investisseurs privés, pour inciter à une action sur la durée. En dépit de leur bonne volonté d'investir pour accompagner la Côte d'Ivoire dans son ambition d'être à l'horizon 2020, un pays qui compte par les nations émergentes.

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