Du gagnang-gagnant franco-ivoirien, mais…
Le premier forum des affaires
franco-ivoirien s'est tenu du 15 au 17 octobre à Abidjan (même si il a dû fermé ses portes plutôt que prévu). Occasion pour 125 entreprises
françaises d’explorer les possibilités
de «déploiement» en Côte
d’Ivoire, pays considéré comme le marché le plus porteur de la zone Uemoa, et
même de l’Afrique de l’Ouest. Et ce, à cause de ses potentialités économiques, du
pouvoir d’achat des ménages relativement élevé comparé aux autres pays de cette
zone, quoique fortement effrité ces temps-ci à l’épreuve des crises successives,
ainsi que de ses infrastructures économiques (routes, ports, aéroports, etc.)
de qualité nettement au-dessus des standards minima mondiaux requis.
Si dans une Europe en plein doute
sur son propre avenir du fait de la forte crise de la dette et des finances
publiques, et qui se traduit par des fermetures d’entreprises en France, en
Espagne et dans bien d’autres pays de cet espace, un tel forum peut constituer
une chance de survie des investisseurs français, il n’en demeure pas moins vrai
que pour les opérateurs économiques ivoiriens, il y a là de nouvelles
opportunités de partenariat à saisir, des contacts à nouer avec leurs
homologues français nantis de maîtrise technique et technologique dans bien des
domaines.
Pour le pays, ce serait un
avantage comparatif certain d’accueillir sur son sol qui compte, déjà, de
grandes, petites et moyennes entreprises françaises, d’autres qui viendraient participer
à son émergence en accroissant sa capacité productive, technique et technologique.
En outre, le développement des affaires qui en résulterait aura une incidence
positive sur les ressources budgétaires de l’Etat ivoirien, puisque les
quelques 650 sociétés françaises déjà répertoriées à la Chambre ivoirienne de
Commerce et d’Industrie, participent, à elles seules, pour 50% aux recettes
fiscales de la Côte d’Ivoire. Nous sommes donc, ici, dans un partenariat
gagant-gagnant. Sauf que l'organisation de ce forum n'a pas, semble-t-il, été à la hauteur des attentes. Pire, les attaques des positions des forces républicaines de Côte d'Ivoire et du site stratégique qu'est la Centrale thermique d'Azito qui alimente la capitale économique ivoirienne en électricité, sont venues, hélas, montré aux prospecteurs d'opportunités que l'environnement des affaires demeure encore précaire pour rassurer les investisseurs privés, pour inciter à une action sur la durée. En dépit de leur bonne volonté d'investir pour accompagner la Côte d'Ivoire dans son ambition d'être à l'horizon 2020, un pays qui compte par les nations émergentes.
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